Une proche aidante qui a décidé de donner au suivant...

Bonjour je m’appelle Lisette Desbiens.
Je me souviens de la première fois où j’ai franchi le seuil du local d’ASAPAL. De l’accueil
chaleureux du groupe administratif et des membres participants aux activités. Cela m’intimidait
beaucoup et ma condition psychologique et émotionnelle était au plus mal. Ça prend du courage et le désir d’améliorer sa condition personnelle et sociale étant prise avec l’obligation
et la « servitude » auprès d’une mère âgée.

J’étais recluse dans mon appartement avec mon aidée et ne sortais que pour aller à l’épicerie et
parfois prendre un café. Je me sentais vide et sans intérêt. Je faisais du ressentiment vis-à-vis
mes sœurs et mon frère qui n’aidaient aucunement.

Maintenant je vais bien, ma mère est en résidence, elle s’est fait des amis et participe aux
activités offertes. Elle est heureuse.

L’accueil a été le premier élément du début de mon cheminement et je me dois d’accueillir
toutes et tous se présentant aux activités, en leur offrant mon plus beau sourire avec un bon
mot. Je vais au-devant de la nouvelle, du nouveau qui en a besoin avec mon désir qu’elle (il) soit
bien avec nous tous, avec le souhait que des intérêts et des amitiés se développent parmi le
groupe. Recevoir et donner en retour.
Bonjour, je m’appelle…

Lisette desbiens

À mon amie

Lorsque je l’ai rencontré la première fois, je l’ai aidé au travail avec son casier. Nous deux, ça a «cliqué» tout de suite.

De jours en jours, au fil des ans, nous sommes devenues de grandes amies.

Nous sommes des aidantes naturelles depuis plusieurs années. Nous travaillons ensemble comme préposées auprès de personnes âgées dans deux domaines différents.

La vie nous a emmenées à prendre la décision soit d couler, soit de continuer notre travail trop demandant pour s’occuper de nos proches. Nous avons dû faire un choix. Suite à plusieurs questionnements je crois que nous avons pris la bonne décision, à quelques mois de différence.

Nous n’avons pas besoin de nous  voir ou de nous appeler tous les jours, de toute façon, nos vies sont comme parallèles. Ce qu’elle vit avec ses enfants et sa famille, la plupart du temps, je le vis avec les miens, dans les jours ou les semaines suivantes. Nous pourrions échanger nos familles sans problème, sans en voir la différence, tant elles sont semblables. 

Nous sommes des sœurs cosmiques. Nous n’avons pas de frontières quand nous nous parlons, la franchise est de mise. Comme elle le dit si bien, avec moi comme amie, elle n’a pas besoin d’ennemi. Nous pouvons compter l’une sur l’autre, la plupart du temps, quand les circonstances le permettent, nous nous aidons mutuellement.

Oh que oui, il y a des jours où elle me tombe sur les nerfs, surtout quand elle parle trop, mais de mon côté, je l’énerve avec mon côté moralisateur… mais en y pensant bien; ne serait-ce que le reflet de mon miroir?

Nicole Vézeau